Faire naître l'innovation

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Shaker… de l’idée innovante à la startup !

2022 marque une étape dans le développement de Shaker : la 10^e et 11^e promotions du dispositif sont arrivées ! Après cinq ans d’exercice, le pari est réussi pour ce programme de six mois dont la vocation est de transformer le projet en société et le porteur d’idée en entrepreneur.

Depuis 2017, Shaker a accompagné 57 projets innovants, 47 ont finalisé le programme et 29 ont abouti à la création d’une startup ! 17 des sociétés créées ont poursuivi leur développement à Genopole, dans les programmes d’accélération Booster puis Gene.iO. 14 se sont installées sur site parmi lesquelles SynHelix devenue Quantoom Biosciences, Yeasty, Nutropy…

12 nouvelles équipes accompagnées

En 2022, douze nouvelles équipes ont rejoint Shaker à l’issue de deux appels à candidatures. Juline Beudez, responsable du programme, souligne la diversité des profils : « Certains sont étudiants, d’autres fraîchement diplômés ou professionnellement expérimentés, mais tous ont l’énergie et l’envie de concrétiser leur projet innovant et de tenter l’aventure entrepreneuriale ».
À la diversité des parcours s’ajoute la variété des sujets de recherche, en phase avec les axes stratégiques de Genopole et les grands enjeux nationaux : l’essor de la bioproduction, le développement de protéines alternatives, d’outils biologiques contre la propagation de pathogènes, de nouveaux process pour des pratiques médicales plus efficaces…
Parmi les lauréats 2022, citons les exemples ci-dessous.

« Shaker résulte d’une conviction forte à Genopole : l’entrepreneuriat n’est pas inné mais il s’acquiert. Shaker peut s’apparenter à un parcours initiatique au cours duquel les lauréats vont rencontrer, des personnes ressources, un écosystème scientifique qui va les mener à surmonter les aléas et à consolider un profil de bioentrepreneur. » OLIVIER TOMAT, DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT ENTREPRISES

> EN SANTÉ

Le projet Félome porté par Laina Freyer, 42 ans, chercheuse, postdoctorante à l’Institut Pasteur, et Thomas Aubin, 34 ans, chef de projet informatique RH, proposent, dans le cadre de la médecine vétérinaire, un service de séquençage et d’analyse du génome aux propriétaires de chats afin de faire progresser la découverte de marqueurs génétiques de maladies.

Le projet Skinorga porté par Cécile Nait Meddour, 27 ans, doctorante (Institut Mondor de recherche biomédicale), développe de nouveaux modèles d’organoïdes de peaux (micro-tissus multicellulaires en trois dimensions) et des modèles dérivés, destinés au criblage de molécules actives dans les secteurs pharmaceutique et cosmétique, ainsi qu’à l’étude des maladies de peaux.

Le projet Alt Biotech porté par Sakina Elkassouani, 33 ans, expérience professionnelle dans le secteur de la distribution, a pour objectif de produire à grande échelle des facteurs de croissance abordables et d’origine non animale afin de résoudre un problème majeur dans le développement de la culture cellulaire.

> EN FOODTECH

Le projet Auralip porté par Laetitia Halbeisen, entrepreneuse, veut offrir une alternative à la consommation de viande, en proposant à l’industrie agroalimentaire des protéines 100 % végétales, obtenues par fermentation de graines/tourteaux, riches en acides aminés, en omégas 3 et 6, bons pour la santé.

La visite de Shaker en images !

Atige 2022 : Genopole finance une nouvelle équipe de recherche

Adnan Imeri est lauréat 2022 du programme Atige, « Action thématique incitative de Genopole » soutenant financièrement sur 3 ans la création d’une nouvelle équipe de recherche sur le biocluster. Il rejoindra comme chercheur associé le laboratoire IBISC, où il explorera la question cruciale de la sécurisation des données génomiques de santé et le potentiel de la blockchain.

Lancé chaque année, l’appel à candidatures Atige est non seulement l’opportunité pour des chercheurs de donner un nouveau tournant à leur carrière en créant leur propre équipe de recherche, mais aussi la chance pour Genopole de voir émerger de nouvelles thématiques de recherche renforçant ses axes stratégiques comme la génomique, les biothérapies, la biologie de synthèse…

Ainsi le chercheur en biostatistique Guillem Rigaill, lauréat 2016, est depuis le 1^er janvier 2022 directeur de recherche INRAe dans le laboratoire génopolitain de biomathématiques LaMME et à l’institut des plantes de Paris-Saclay IPS2. Il a, grâce à l’Atige, créé une dynamique d’équipe, débloqué des verrous technologiques et développé en étroite collaboration avec des biologistes des méthodes et algorithmes faisant gagner des mois d’analyses d’expression génique, sur des enjeux majeurs comme la réponse des plantes aux stress liés au réchauffement climatique.

Olivier Biondi, lauréat 2020 accueilli au laboratoire LBEPS, a été nommé professeur à l’Université d’Évry en 2022. Il a lancé des recherches pionnières sur les effets de l’exercice physique pour le traitement des maladies neuromusculaires. L’objectif est de fournir aux praticiens les données scientifiques indispensables à une prise en charge personnalisée et d’explorer la combinaison d’un traitement par l’exercice avec d’autres approches thérapeutiques (génique, pharmacologique…).

DISPOSITIF ATIGE

34 Atiges

attribuées au total dont 20 sur site fin 2022 :
• 6 en cours
• 14 ayant créé une unité de recherche ou intégré un laboratoire du site

Appel à idées innovantes #5 : huit projets utiles à la pratique médicale

Faire émerger chaque année des projets collaboratifs entre les services hospitaliers et les laboratoires de recherche du biocluster est l’objectif de l’Appel à idées innovantes, lancé depuis 2018 par Genopole avec le Centre hospitalier sud francilien (CHSF). Étendue aux personnels des centres hospitaliers d’Arpajon et Sud Essonne et soutenue par Grand Paris Sud, la 5^e édition a désigné fin décembre huit nouvelles idées d’innovation biomédicale. Elles permettront d’améliorer le parcours de soin du patient, de mieux adapter l’organisation des services aux flux d’activité, de former le personnel grâce à des outils digitaux ou encore de fluidifier les échanges de données de santé.

Les lauréats bénéficient d’un financement et d’un accompagnement de Genopole pour transformer leur idée en un projet, qui se traduit dans cette 5^e édition par l’appui d’étudiants des établissements partenaires (ENSIIE, Telecom SudParis, Icam, Université d’Évry) au travers de stages ou projets d’études, et l’expertise du laboratoire d’informatique et bio-informatique IBISC.

« L’enjeu pour Genopole est de soutenir la remontée des innovations issues du terrain hospitalier vers la recherche. Un projet qui répond à des besoins réels et intègre dès le début les contraintes pratiques, a plus de chance d’aboutir à une solution adoptée par les patients et les professionnels de santé ! » NATACHA VITRAT, RESPONSABLE DE L’APPEL À IDÉES INNOVANTES AU DÉPARTEMENT RECHERCHE